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La Sleeve de Nadou - Que du Bonheur -
29 janvier 2018

Bibliothèque - Les kilos émotionnels, comment s'en libérer du Dr Stéphane CLERGET

                   

« Perdre du poids est une question de libération émotionnelle »

Dans son Les kilos émotionnels, Comment s’en libérer , le psychiatre Stéphane Clerget dissèque, exemples à l’appui, les mécanismes affectifs à l’origine de nos kilos émotionnels et de nos difficultés à s’en libérer.         

                                                        

                Afficher l'image d'origine   Dr Stéphane CLERGET 

                                               

Stéphane Clerget est un des plus brillants pédopsychiatres de sa génération.

Stéphane Clerget est un psychiatre et praticien dans le service de psychiatrie enfantine à l’hôpital de Cergy-Pontoise.

Il est diplômé d’histoire de la médecine. Il partage son activité entre la pratique de son métier et la recherche.

Il a mis en place à l’hôpital l’une des premières consultations d’aide à la parentalité.

Spécialiste des adolescents.

Clerget, c’est aussi "le chouchou des médias".

Très sollicité par les médias en tant qu'expert, il intervient souvent à la radio (Europe 1).

Il a également coanimé diverses émissions télévisées où il répondait directement à leurs questions ou à celles de leurs parents. 

Il est à l’origine d'une soixantaine d’articles dans des revues médicales et scientifiques, et également de livres pour le grand public ou des professionnels de l’enfance.

 

Une sélection de ses autres ouvrages

Ne sois pas triste mon enfant : comprendre et soigner la dépression chez les petits 
Adolescents, la crise nécessaire 
Ils n'ont d'yeux que pour elle. - Les enfants et la télé
Comment devient-on homo ou hétéro ? 
Parents, osez vous faire obéir 

Quel âge aurait-il aujourd'hui
Guide de l’ado à l’usage des parents 

Bien dans son assiette, bien dans sa tête
Les kilos émotionnels
 

Osez vous faire respecter  

 

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 Éditeur: Le livre de poche 2011                                         

                   

      *** Résumé          ____________________________________________________

Les fluctuations de poids ne sont pas seulement une question d’arithmétique – apport et consommation de calories – mais aussi d’émotions.

Il y a une participation affective aux prises de poids et à la résistance de notre organisme à les perdre.

Stéphane Clerget, psychiatre, auteur de nombreux ouvrages, explique les origines psychologiques de nos déséquilibres :

conditionnement par l’éducation,

pulsion orale,

anxiété,

consolation…

Dans ce livre essentiel, il donne les clés pour se rééduquer, afin de réagir au stress sans compenser par la nourriture.

Pour restaurer l’image de soi et rester bien dans son corps.  

 

      *** Extraits            ____________________________________________________                            

"Quelle que soit l'origine de ces failles d'imaginaire, l'individu, à défaut de se nourrir de choses abstraites, va se remplir d'aliments.

C'est le retour au concret par défaut d'abstraction." 

                               ____________________________________________________

"Le syndrome alimentaire nocturne

Se lever en pleine nuit et dans un demi-sommeil pour avaler une quantité importante d'aliments, généralement à haute teneur en sucre et en gras, sans en garder presque aucun souvenir au réveil, ce qui s'apparente parfois à du somnambulisme: tels sont les signes de ce syndrome. Les personnes qui en sont affectées sont souvent anxieuses, stressées ou colériques. Ce syndrome survient à tout âge et toucherait 5 % des enfants obèses. Il concerne surtout les ados qui inversent leur rythme, sont somnolents la journée et mangent la nuit, à l'abri de toute contrainte parentale sur les modes ou les contenus alimentaires."

 

                               ____________________________________________________

" L'hyperphagie

Ce comportement alimentaire est caractérisé par un excès régulier tant de la quantité placée dans l'assiette que de la mise en bouche (grosses cuillerées, rythme élevé des bouchées, mastications brèves). Ce peut être un trait familial. L'hyperphagie prend parfois un aspect pathologique, ce qui traduit la nouvelle terminologie d'"hyperphagie boulimique" qui se situe au carrefour de l'hyperphagie et de la boulimie..."

 

"...Elle se caractérise par au moins deux prises hebdomadaires, mais souvent plus, de grandes quantités de nourriture. Le repas ou la collation prenent des proportions déraisonnables allant bien au-delà de la satiété, avec incapacité de s'arrêter. Cependant, ni le caractère d'obnubilation (engourdissement psychologique, état second) ni la programmation propres à la crise boulimique ne sont ici présents. L'hyperphagie est propablement favorisée par des régimes hypocaloriques trop stricts sans accompagnement psychologique. Elle est en effet associée fréquemment à des troubles affectifs, que ce soit des troubles de l'humeur ou de l'anxiété..."

                               ___________________________________________________

"Les troubles du schéma émotionnel

C'est la notion de schéma émotionnel du corps qui permet de comprendre un certain nombre de troubles de la conscience de soi:

- la notion de membre fantôme; quand une personne est amputée d'un membre, il lui arrive de le ressentir durant des années, en général douloureusement, comme si ce membre était toujours présent;

- dans la pathologie anorexique avancée, les jeunes filles continuent de se voir "grosse" alors qu'elles n'ont que la peau sur les os;

- dans la dysmorphophobie qui se déclare généralement à l'adolescence, la personne se fixe sur une partie du corps de façon durable et envahissante. Cela peut toucher toutes les parties de l'orgamisme, mais certains segments sont statistiquement plus souvent concernés: le nez, les seins, le pénis, la qualité de la peau. Dans la réalité, il n'existe pourtant pas de différence majeure avec la norme. Ce trouble du schéma émotionnel est souvent transitoire et s'explique par les remaniements physiques considérables à l'adolescence qui font que le jeune doit s'habituer à sa nouvelle anatomie. Si le trouble persiste, il faut consulter un médecin spécialiste qui cherchera son origine dans l'histoire notamment d'un trouble de la relation dans l'enfance, venue altérer l'élaboration du schéma émotionnel du corps. Par exemple, l'enfant a pu construire une image du coprs perturbé dans son architecture par des carences, des stimulations excessives ou des rythmes incohérents lors du maternage: ou encore à la suite de maltraitances physiques ou sexuelles..."

 

"...Ce concept de schéma émotionnel permet de comprendre également que des personnes qui ont été longtemps obèses continuent de se sentir grosses à la suite d'un amaigrissement, et que leur psychisme leur impulse l'ordre de manger pour retrouver leur image antérieure; et à l'inverse, que des personnes en surpoids se rêvent minces, ce qui démontre que ces kilos en excès ne sont pas intégrés positivement dans l'identité, mais sont chargés négativement ou ne font office que de protection (les kilos jouant le rôle de carapce ou d'édredon)..." 

                               ___________________________________________________

"La mémoire des kilos

Le cerveau garde en mémoire l'image du corps, son volume, son poids peut-être. Et quand par un régime trop strict, on perd rapidement du poids, il cherche à retrouver son habitacle habituel en faisant en sorte, via les comportements alimentaires, les sécrétions hormonales, le niveau d'activité et de veille de l'organisme, que le corps retrouve volume et poids antérieurs. Le cerveau humain est conservateur et n'aime guère les changements trop brutaux.

Alors, la mémoire ennemie de la perte de poids? Pas seulement. On peut s'en faire une alliée. D'abord parce que la mémoire n'est pas gravée dans le marbre des neurones. Elle évolue. Elle se modifie sans cesse.

En plus de la mémoire individuelle, il y a la mémoire collective. Nous nous conformons à l'image que les autres attendent de nous. Et les cerveaux d'autrui sont aussi conservateurs que le nôtre. Habitués à une image de nous-mêmes, ils voudraient que nous restions conformes à cette image.

Il faut se méfier de ses souvenirs car il réécrivent l'histoire. L'évènement est perçu dans une version particulière où ses différents détails vont être perçus de façons différents. Et les reviviscences (difficultés déjà éprouvées) vont conduire à exagérer ou à effacer tel ou tel détail. Ainsi, de réécriture en réécriture, le souvenir s'éloigne de la réalité. Les émotions modifient l'ensemble des composantes de la mémoire en exagérant ou en annulant certains détails mémorisés et le sentiment de réalité d'un souvenir.

La mémoire, en retour, participe grandement à la construction et de fait à l'image que l'on a de soi, et définit en partie le rapport que l'on a aux autres.

C'est en travaillant sur les différents types de mémoire (mémoire épisiodique, sémantique, celle des connaissances générales) que l'on peut acquérir une nouvelle image de soi, se voir autrement, se considérer autrement, et considérer autrement son environnement. La représentation de soi évolue, grâce à l'expérience de la vie mais aussi à un travail personnel sur la mémoire qui peut être mené avec un psychologue ou un hypnothérapeute. La construction mnésique (relatif à la mémoire) de soi peut être modifiée. La répétition interne des souvenirs, qui consiste à repenser, à écrire ou à communiquer à autrui, fait ressortir certains détails qui modifient le tableau. C'est pourquoi parler de soi, de celle ou de celui que l'on est, mais aussi que l'on était, modifie l'image que l'on a de soi. La répétition externe, qui consiste à revivre des évènements similaires à ceux que l'on a vécus, y contribue aussi grandement. On le constate aisément quand on revoit à des années de distance un film qui avait marqué notre mémoire épisodique: le film ne nous touche pas de la même façon, des scènes qui nous aient marqués ne nous touchent plus, à l'inverse, on relève des détails visuels, sonores, ou des messages que l'on n'avait pas perçus ou dont on n'avait pas gardé trace. De même nos relations affectives présentes peuvent permettre de retrouver des situations affectives passées et de les revivre différemment? Revivre un évènement en répétition externe permet de passer de l'épisodique au sémantique, de sémantiser l'évènement, c'est-à-dire de lui donner du sens. Par exemple, un enfant qui va au restaurant pour la première fois en gardera une trace émotionnelle singulière dans sa mémoire épisiodique, et plus il retrournera dans les grands restaurants, plus il apprendra des choses sur la restauration en général - ce qui mettra en jeu sa mémoire sémantique -, plus sa mémoire épisiodique s'effacera, transformant la carte émotionnelle qu'il a de lui. Or la modification de notre carte émotionnelle a des conséquences sur la distribution émotionnelle de nos graisse.

Le corps est construit émotionnellement, il est chargé d'émotions par le psychisme. Quoi de plus logique, en conséquence que le psychisme charge émotionnellement ce que l'individu consomme? Et que l'on mange différemment en fonction de nos émotions? Nous sommes tous, à des degrés divers bien sûr, des "mangeurs émotionnels..."

                               ___________________________________________________

 

     *** Entretien du Magazine Psychologies avec le Dr Stéphane CLERGET

 

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Dans son dernier ouvrage Les kilos émotionnels, Comment s’en libérer (Albin Michel, 2009), le psychiatre Stéphane Clerget dissèque, exemples à l’appui, les mécanismes affectifs à l’origine de nos kilos émotionnels et de nos difficultés à s’en libérer.

 

Rencontre

 

Psychologies : Qu’appelez-vous « kilos émotionnels » ?

Stéphane Clerget

Les kilos émotionnels sont des kilos acquis, des prises ou des pertes de poids provoquées par des raisons émotionnelles récentes ou inscrites plus profondément en nous, remontant parfois à notre enfance.

Comment nos émotions agissent-elles sur notre poids ?

Stéphane Clerget :

Leur mode d’action est pluriel. Les émotions peuvent nous pousser à manger davantage. Ou bien a avoir envie de certains types d’aliments, gras ou sucrés notamment. Elles peuvent agir à travers notre activité physique, en l’augmentant ou la diminuant. Elles peuvent enfin entraîner un stockage des graisses, sans que nous mangions plus. Il y a bien sûr une traduction biologique de nos émotions, à travers les hormones, les neuromédiateurs ; mais à l’origine, ce sont d’abord nos émotions, notre vécu qui agissent.

Le stress également nous fait souvent grossir. Par quel mécanisme ?

Stéphane Clerget :

Le stress agit particulièrement par l’intermédiaire de la cortisone. Il fait prendre du poids au niveau de l’abdomen, fait davantage grossir les femmes que les hommes, et davantage les femmes minces que les femmes déjà rondes. Il s’agit là du stress chronique. Le stress aigu, lui, fait généralement brûler les calories. Le problème de ce stress chronique est qu’il n’est pas toujours évident à déceler : paradoxalement, les gens les plus stressés ne sont pas forcément ceux qui vont se plaindre du stress.

Vous parlez également de « prises alimentaires émotionnelles ». De quoi s’agit-il ?

Stéphane Clerget :

C’est lorsque nous mangeons en réaction à une émotion. Pour l’étouffer par exemple. Ou bien parce que notre histoire, notre éducation, notre construction imaginaire nous a « programmé » pour nous pousser à manger face à telle ou telle émotion. Un exemple simple : si, à chacune de nos frustrations, notre mère nous consolait par un gâteau, un bonbon, ce réflexe de manger aura tendance à perdure adulte.

Ce réflexe de manger lorsque l’on ne va pas bien remonte donc à très loin.

Stéphane Clerget :

Il remonte en effet au premier stade de notre développement. La construction de nos premières émotions se fait autour de la prise alimentaire, qui, à ce stade, est le principal mode de communication de l’enfant. Le nouveau-né mange… et établit ses premières relations au monde.

Vous montrez d’ailleurs que beaucoup de choses se jouent dès l’enfance. En tant que parent, que faire pour éviter que son enfant soit victime de « kilos émotionnels » ?

Stéphane Clerget :

Il y a toute une éducation alimentaire à instaurer : privilégier les repas à table, les échanges, les activités culinaires avec son enfant ; se donner le temps de manger ; laisser les tout-petits jouer avec les aliments ; interdire les repas devant la télévision. Il est important que l’enfant ait conscience de ce qu’il mange. Il faut aussi agir sur les émotions, en diversifiant très tôt les sources de plaisir de son enfant et en privilégiant l’expression de ses émotions par la parole, les arts. Plus un enfant aura la possibilité de s’exprimer de diverses manières, plus il aura de chance d’exprimer ses émotions autrement que par la prise alimentaire. Et si l’on a soi-même des kilos émotionnels, il faut les prendre en charge...

Aujourd’hui, de plus en plus de personnes sont insatisfaites de leur poids. Avons-nous plus de mal avec nos émotions, et donc davantage de kilos émotionnels ?

Stéphane Clerget :

Dans les faits, les gens sont plus gros… mais la tolérance vis-à-vis du surpoids de moins en moins grande. Cette pression sociétale renforce la culpabilité des personnes en surpoids. C’est un cercle vicieux : on a des kilos émotionnels, ce surpoids crée des émotions négatives qui nous poussent à manger. C’est cela qui est nouveau. Ne serait-ce que pour cette raison, il y a davantage de kilos émotionnels aujourd’hui. Quant à savoir si nous avons plus de mal avec nos émotions qu’autrefois, je ne pense pas. Ce qui est certain en revanche est qu’aujourd’hui, nous les exprimons davantage par l’alimentation, facile d’accès.

Sur le forum de Psychologies, beaucoup de personnes font part de ce problème : après une journée difficile au travail, elles ont un besoin irrépressible de se remplir le ventre. Pourquoi ?

Stéphane Clerget :

Elles remplissent un vide… C’est effrayant de voir autant de personnes qui, après une journée de travail, n’ont pas le sentiment d’avoir été « remplies ». Elles n’ont pas un travail qui les comble, et lorsqu’elles rentrent chez elles, elles n’ont rien qui les nourrisse suffisamment intellectuellement, spirituellement, affectivement. Et tout cela est renforcé par les régimes restrictifs : tant que                           l’on est dans l’action, il est facile de tenir, mais une fois chez soi, on lâche prise. 

Les kilos émotionnels sont finalement l’expression d’un problème beaucoup plus vaste, celui d’un mal-être ?

Stéphane Clerget :

Je vois en effet beaucoup de personnes, et notamment de femmes, qui viennent pour un surpoids, et qui, lorsque l’on creuse un peu, expriment qu’elles n’ont pas la vie qu’elles souhaiteraient avoir. Elles se retrouvent dans une vie, pas forcément déplaisante, qui cependant ne leur correspond pas. Mais elles ne font pas le lien entre cette insatisfaction et leurs prises alimentaires. Constamment en régime, elles sont focaliser sur une chose : manger… et ne prennent pas le temps de penser. 

Penser… est-ce la clef pour se libérer des kilos émotionnels ?

Stéphane Clerget :

Perdre du poids n’est pas une question de volonté et la maîtrise. C’est une question de libération émotionnelle et de connaissance de soi. Pour cela, il faut tout d’abord apprendre à repérer les différentes émotions à l’origine de ses prises alimentaires, puis faire un travail singulier sur chaque émotion.

Perdre du poids ne doit pas être un combat, mais une quête de la paix avec soi-même, insistez-vous. Que signifie faire la paix avec soi ?

Stéphane Clerget :

Faire la paix, c’est arrêter de se maltraiter avec des régimes voués à l’échec. C’est ne plus se battre contre ses envies, ses désirs, ses émotions, car en étant sans cesse en guerre, on finit par craquer et par réagir de manière psychosomatique, en mangeant. Faire la paix, c’est prendre conscience de soi, avec ses bons et mauvais côtés. C’est accepter la personne que l’on veut être. C’est ainsi que l’on régulera ses émotions, et évitera leur impact sur les aliments. Mais cela ne veut pas non plus dire qu’il ne faut pas d’agressivité : nous avons le droit d’en vouloir à nos parents par exemple. 

                               ____________________________________________________   

 

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  • Comment vous parler d'une décision qui a pris tant d'années avant d'être prise! Sans tabous, ni retenues aucunes, je vous emmène sur le chemin de ma Sleeve qui a eu lieu le 05/12/2016. Oui, mais! allez-vous me dire! C'est si récent! Qu'en dire! Suivez-moi
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