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La Sleeve de Nadou - Que du Bonheur -
9 octobre 2017

- Vers la création de « maisons de l’obésité » pour le suivi des obèses opérés ? -

 

Article extrait de:

 

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Vers la création de « maisons de l’obésité » pour le suivi des obèses opérés ?

 

 

Aude Lecrubier

AUTEURS ET DÉCLARATIONS 

13 mai 2016

 

________________________________________________

 

Paris, France

« Deux ans après une chirurgie bariatrique, un patient sur deux sort du parcours de soins », selon la Société Française et Francophone de la Chirurgie de l’Obésité (SOFFCO).

 

Conséquences ?

Les perdus de vue ont un risque majeur de reprise de poids et peuvent être victimes de complications non prises en charge.

 

Dans un contexte de progression rapide de l’épidémie d’obésité et des interventions chirurgicales associées (voir encadré), un collectif d’acteurs de la prise en charge de l’obésité en France associant le Collectif National des Associations d’Obèses (CNAO) et des professionnels de santé a publié un livre blanc incluant 13 recommandations pour améliorer l’accompagnement des patients obèses après une chirurgie bariatrique.

 

« Il faut assurer une continuité hôpital-extérieur car le patient aura un suivi sur 5, 10 ans, voir à vie », a souligné le Pr. Faredj Cherikh (psychiatre, Nice), membre du groupe de travail, lors de la conférence de presse de présentation du livre blanc [1].

 

 

Le livre blanc servira notamment de base aux nouvelles recommandations dela Haute Autorité de Santé attendues d’ici 3 ans. Il a reçu le soutien de l’Académie Nationale de Chirurgie, et de la SO.FF.CO.

 

 

Quelques chiffres 

La proportion d’adultes obèses en France est passée de 8,5% à 14,5% entre 1997 et 2009.

En 2014 : 47 000 chirurgies bariatriques ont été pratiquées en France.

190 000 chirurgies bariatriques ont été réalisées en France depuis 2006.

 

Les estimations sont de 450 000 d’ici 2017.



Les patients opérés 

82 % de femmes d’âge moyen 40 ans

16 % bénéficient de la CMU vs 7% de la population de même âge et même sexe

58 % ont un IMC entre 40 et 49 kg/m² et 10 % ≥ 50 kg/m²

11% sont diabétiques, 25 % reçoivent un antihypertenseur, 10 % ont un traitement de l’asthme ou de la bronchique chronique et 16 % reçoivent un traitement antihypertenseur.

 

Les 13 recommandations du livre blanc s’articulent autour de 3 axes :

 

la mise en place de structures de prise en charge, le rôle et les outils pour les professionnels de santé, et l’éducation thérapeutique.

 

Axe 1la création de maisons de l’obésité labellisées privilégiant la convivialité

 

Les 37 Centres Spécialisés Obésité (CSO)

 

 

édicale et/ou chirurgicale des patients atteints d’obésité, y compris les obésités sévères.

 

 

 

PDF Liste des centres spécialisés et intégrés Téléchargement (80.9 ko)

 

 

PNG - 171.1 ko

 

qui existent aujourd’hui en France sont des centres d’excellence multidisciplinaires alliant prise en charge de l’obésité sévère, recherche et enseignement.

 

 

Les maisons de l’obésité  auraient un objectif différent : celui d’optimiser le suivi des patients.

 

 

 

Anne-Sophie Joly (présidente du Collectif National des Associations d’Obèses) rappelle qu’il existe environ 425 établissements de santé pratiquant des chirurgies bariatriques en France. Il lui semble donc nécessaire de créer au moins 200 maisons de l’obésité de proximité.

Le principe de ces maisons, calquées sur le modèle des maisons du diabète, serait que le patient puisse y trouver tous les membres de l’équipe multidisciplinaire afin de faciliter son suivi.

 

« Ces maisons doivent être pensées comme des structures conviviales et relaxantes, loin des codes médicaux. Il faut éviter les blouses blanches, que les salles d’attente soient accueillantes... Le but est de proposer un suivi coordonné individualisé », indique le Dr Renaud Chiche, chirurgien spécialisé dans la chirurgie bariatrique.

 

 

Axe 2 : Généraliser le rôle des infirmiers coordinateurs

Au sein des maisons de l’obésité, l’objectif serait de permettre aux patients de bénéficier d’un référent unique: un infirmier coordinateur bénéficiant d’un statut particulier.

Harmoniser les pratiques de suivi postopératoire.

Pour cela, le groupe de travail propose la réalisation d’une enquête nationale quantitative et qualitative auprès de 425 établissements de santé pratiquant des chirurgies bariatriques afin d’identifier les lacunes et les besoins.

Renforcer le rôle des pharmaciens dans le suivi postopératoire des patients obèses.

Le pharmacien peut jouer un rôle moteur dans le suivi du patient. Il peut notamment le conseiller sur le bon choix des compléments alimentaires et en cas de besoin de les réorienter vers les maisons de l’obésité.

Anticiper et planifier le parcours du patient

Il semble intéressant de fixer, dès le début de la prise en charge l’ensemble des rendez-vous médicaux pour l’année avec remise d’un planning au patient et tenu d’un registre par les établissements afin de réaliser des relances.

Mise en place d’un « carnet patient ».

Mise en place d’un carnet de suivi faisant le point sur la pathologie, les effets secondaires de la chirurgie bariatrique, les points de vigilance, les conseils alimentaires, le suivi vitaminique, les coordonnées de l’infirmier coordinateur…

Renforcer la formation des professionnels de santé.

Développer un module de formation national dédié à l’appréhension des enjeux spécifiques l’obésité à l’adresse des médecins généralistes, des psychologues et des psychiatres.

 

Axe 3 : Education thérapeutique

-Renforcer la dimension psychologique du suivi du patient.

-Formaliser le suivi postopératoire comme une condition à la chirurgie bariatrique.

-Mise en place d’outils pédagogiques sur la chirurgie (quizz, brochures).

-Sensibilisation des patients à l’alimentation et à l’activité physique.

-Permettre aux patients d’échanger entre eux or structures médicales.

-Communication positive : souligner l’impact positif de l’observance sur la santé des patients afin de les sensibiliser à l’importance du suivi.

« Le Plan Obésité 2010-2013 a vraiment posé les problématiques, sécurisé les pratiques mais, il faut poursuivre les efforts en ce qui concerne le suivi des patients. Cela demande un engagement de l’Etat », a conclu Anne-Sophie Joly.

 

Le livre blanc a été réalisé avec le soutien institutionnel de Medtronic.

 

 

REFERENCE :

 

1.CNAO. Conférence de presse de présentation du livre blanc « Chirurgie bariatrique : améliorer le suivi postopératoire des patients ». 10 mai 2016.

 

 

 

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La Sleeve de Nadou - Que du Bonheur -
  • Comment vous parler d'une décision qui a pris tant d'années avant d'être prise! Sans tabous, ni retenues aucunes, je vous emmène sur le chemin de ma Sleeve qui a eu lieu le 05/12/2016. Oui, mais! allez-vous me dire! C'est si récent! Qu'en dire! Suivez-moi
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