Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Sleeve de Nadou - Que du Bonheur -
24 décembre 2016

Bibliothèque - Le cercle des femmes de Sophie BROCAS -

 

LE CERCLE DES FEMMES de Sophie BROCAS 

 

Le cercle des femmes est le premier roman de sophie BROCAS paru en 2014.

Roman initiatique, Le Cercle des femmes explore avec délicatesse les mécanismes inconscients de transmission de mères en filles et nous offre une galerie de personnages aussi touchants que fantasques. 

 

                           Afficher l'image d'origine Sophie BROCAS

 

Sophie Brocas, 44 ans, insatisfaite dans le privé, découvre "l'Ecole" et la vie en préfectorale.

De ces dîners où la moitié des convives "se foutent" d'elle, tandis que les autres la "regardent bizarrement" , Sophie Brocas a appris à faire "profil bas".

"Les énarques ont mauvaise presse. Il n'y a que les parents qui sont fiers...", constate-t-elle.

Sortie de l'Ecole nationale d'administration en 2001, cette femme de 44 ans n'a pourtant rien du "techno" dont le portrait type sert de cible facile aux pourfendeurs de l'administration en général, et de l'ENA en particulier.

Originaire du Vieux Boucau, un village des Landes, elle est la "première bachelière" et la "première fonctionnaire" de sa famille, installée là "depuis quatre ou cinq siècles".

Après des études de droit à Pau, et un troisième cycle de sciences politiques à Paris, elle crée une petite société de presse, qui fournit aux institutionnels ­ - Ecole des Mines, La Poste, Parlement européen, etc. ­ - des journaux internes "clés en main". 

Cette activité "alimentaire" devient vite "financièrement rentable". Au point de prendre très nettement le pas sur les reportages dont elle rêvait.

DÉSIR DE "CONCRET" 

"Je n'y trouvais pas mon compte, explique Sophie Brocas.

Gagner du fric n'était pas pour moi un projet de vie." 

Elle vend son agence à un confrère, et décide de préparer l'ENA.

A 37 ans, elle se replonge avec plaisir dans les études, découvre l'économie, et réclame des cours de philo... qu'elle est quasiment seule à suivre, car ils ne sont pas au programme.

L'Ecole lui a laissé un souvenir plus mitigé. "Ce n'était pas très adapté.

On n'avait pas de cours de management, rien sur les syndicats, ni sur la conduite d'une réforme, et pas davantage de vision stratégique sur les missions de l'Etat", regrette-t-elle.

Le principal entraînement consiste à "rédiger en un temps limité des "notes au ministre" sur un sujet compliqué". 

Or, relève-t-elle, "on n'est pas forcément destiné à travailler en permanence dans un cabinet ministériel".

A la sortie de l'ENA, Sophie Brocas s'est trouvé un point de chute, taillé sur mesure pour elle : la "préfectorale". Seule femme de sa promotion à faire ce choix, en dépit des contraintes, elle ne regrette rien. 

"Beau métier", dit-elle, que cette "auberge espagnole de la vie". 

Directrice de cabinet à la préfecture de Charente, pendant dix-huit mois, elle a pu assouvir son désir de "concret".

Parce qu'"un préfet représente chacun des ministres", elle a touché de près à tous les secteurs d'intervention de l'Etat : sécurité, logement, création d'entreprise, etc.

Son statut lui imposant des "allers-retours ministère-terrain", Sophie Brocas est à Paris jusqu'en juin 2006.

A la tête d'une équipe de juristes, elle épluche tous les textes concernant la fonction de préfet.

Ce qui lui permet de s'imprégner, dans l'attente de sa prochaine affectation, des "contraintes de l'administration centrale".

Paris-province, privé-public...

Sophie Brocas a franchi des ponts et des passerelles.

La crise des vocations ? "Je comprends qu'on puisse se décourager", dit-elle.

Pour ajouter aussitôt "qu'il y a ceux qui ont une espèce de mystique de l'intérêt général, et ceux qui ne l'ont pas". "Pour les gens que je connais, le collectif a un sens" , assure-t-elle. Son avenir ? "Peut-être la direction d'un hôpital.

Et, si j'y arrive, l'écriture d'un roman." LE MONDE | 15.10.2005 -                                                                                               

                  

                                                                        Sophie Brocas - Le cercle des femmes.                         

                                                                                                                              

        Critique           _____________________________________________________  

Réflexion sur la transmission, sur l'inéluctabilité (ou pas) de la répétition des schémas familiaux et sur la fragilité des liaisons amoureuses, Le Cercle des femmes a le parfum des romans du genre.

Plein de fraîcheur mais aussi de naïveté. L'EXPRESS. 

 

         Résumé          ____________________________________________________   

" Je rejoins Maman dans la maison fraîche. Elle poursuit son patient travail de tri : le tas des choses à jeter, le tas des choses à conserver, le tas des choses pour lesquelles on verra plus tard. Qu'est-ce qu'il m'a pris de me mettre à quatre pattes pour regarder sous la grande armoire ? Ma main a tiré à elle une énième boîte à chaussures. J'ai soufflé la pellicule de poussière qui recouvrait son couvercle avant de le soulever. "
Réunies durant quelques jours à la campagne à l'occasion des funérailles de leur aïeule et amie, quatre générations de femmes partagent leur intimité et leur deuil. La jeune Lia découvre par inadvertance un secret de famille jalousement gardé pendant soixante ans. Ces révélations risquent-elles de déclencher un cataclysme au sein de cette tribu très attachante ? Roman initiatique, Le Cercle des femmes explore avec délicatesse les mécanismes inconscients de transmission de mères en filles et nous offre une galerie de personnages aussi touchants que fantasques.

 

        Extraits            ____________________________________________________

"Comment décider du sort de ces montagnes de livres, de bibelots accumulés en quatre-vingt-dix ans de vie ? Comment juger de ce qu'il faut trier, jeter, laisser en place, emporter ? Moi qui pensais Mamie Alice éternelle, inoxydable, indestructible, il me semble déplacé d'avoir aujourd'hui à décider du sort des traces de sa vie."

                                 ____________________________________________________

"Mon arrière grand-mère avait été une jeune femme, avec des désirs et des tourments. Elle avait eu une vie de femme. Elle avait souffert en tant que femme. Elle avait espéré comme une femme. Jamais je n'avais envisagé ainsi cette vieille dame."

                                 ____________________________________________________

-"J'ai passé ma vie à fuir
- Mais à fuir quoi au juste ?
- L'amour, l'engagement, l'abandon. Avec ton arrière-grand-mère, je pense que les choses se sont passées ainsi. Elle m'aimait trop. Elle comptait trop sur moi. elle m'idéalisait. (...)
Ce n'était pas moi qu'elle aimait mais l'image de héros qu'elle s'était fabriquée. Elle m'avait mis en prison. je m'en suis échappé." 

                                 ____________________________________________________

(...)" toute ma vie, l'amour m'a fait peur. L'amour, c'était trop beau, trop grand, trop fragile pour moi. Au fond , je crois que j'étais plus à l'aise avec les femmes difficiles. De me sentir en danger, d'être obligé de les conquérier, de vivre dans l'incertitude devait bizarrement me rassurer. Cela demande moins d'efforts que de comprendre l'autre, de le respecter, dans les bons comme dans les mauvais moments de sa vie, d'apprendre la patience et d'accepter les transformations de l'amour. Et puis, c'est moins risqué."

                                 ____________________________________________________

"On aime et puis, bien souvent on souffre. C'est vrai d'une histoire d'amour qui s'éteint, d'une expérience professionnelle qui s'arrête, d'un lien filial qui se délite. Cette douleur-là est une plaie. Mais la façon dont on la soigne appartient à chacun de nous. On peut parfaitement choisir d'appuyer encore et encore sur la cicatrice. On peut décider qu'on restera éternellement blessé, malade de tristesse, pétrifié de chagrin. Au bout d'un temps, cette douleur devient familière, un repère sûr, presque rassurant. Bizarrement, expérimenter autre chose devient plus inquiétant que de souffrir. Aussi peut-on être une victime pour la vie. Mais on peut aussi parier sur la vie. Décider que la douleur ne nous aura pas, qu'elle ne mènera pas notre vie, ne sera pas notre destin. On peut se dire : OK, j'ai une grande balafre mais elle ne m'empêche pas de vivre si j'évite d'appuyer dessus. Cette cicatrice me donnerait presque du caractère, une allure tout à fait unique, si tu vois ce que je veux dire. C'est ce qu'Alice a refusé de faire. Elle a renoncé à vivre et a préféré se définir comme une victime à vie. C'étais son choix. C'était sa responsabilité. Nul ne peut la juger même si on peut le regretter."

                                ____________________________________________________

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
La Sleeve de Nadou - Que du Bonheur -
  • Comment vous parler d'une décision qui a pris tant d'années avant d'être prise! Sans tabous, ni retenues aucunes, je vous emmène sur le chemin de ma Sleeve qui a eu lieu le 05/12/2016. Oui, mais! allez-vous me dire! C'est si récent! Qu'en dire! Suivez-moi
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
Archives
Visiteurs
Depuis la création 785 363
Publicité