- Bibliothèque - Aïe, mes aïeux! d'Anne ANCELIN SCHÜTZENBERGER -
Anne Ancelin Schützenberger est née en 1919 à Moscou, mais ne souhaite révéler ni la date exacte ni le lieu de sa naissance par crainte des astrologues.
Elle grandit à Paris (France) où elle y suit ses études des petites classes à l'université :
Pendant la seconde guerre mondiale de 1940-1945, elle participe à la Résistance :
De 1944 à 1946, elle est secrétaire régionale du M.L.N. pour le Languedoc-Roussillon (Montpellier)
En 1948, elle épouse Marcel-Paul Schützenberger à Londres.
En 1950, elle reçoit une bourse Fullbright pour se spécialiser en psychologie sociale et dynamique des groupes aux États-Unis pendant trois ans.
De 1951 à 1952, elle participe à plusieurs stages à l'Institut Moreno (Beacon, NY).
Elle obtient le diplôme américain "T.E.P" (Trainer Educator and Practitioner) et le diplôme "Director of Moreno Institute".
Elle entreprend à Paris une psychanalyse classique de longue durée avec l'anthropologue Robert Gessain, puis avec Françoise Dolto et se forme :
au psychodrame avec Moreno (Beacon, New York) et Jim Enneis au St. Elizabeth's Hospital - Washington DC - puis à Paris pendant une année entière, lorsqu'il est venu ensuite y enseigner, invité par Anne en collaboration avec le Pr. Juliette Favez-Boutonnier :
Elle participe comme stagiaire puis comme chercheur aux recherches du C.E.R.P (Centre d'Études et Recherches Psychotechniques) dépendant du Ministère du Travail (ANIFRMO) et du C.N.R.S
Elle crée avec Gérard Milhaud et quelques étudiants le Bulletin de Psychologie des Étudiants de l'Université de Paris (1947-48), qu'elle avait animé, et dont elle avait assumé les fonctions de rédacteur en chef avec André Kirschen, puis seule jusqu’à son départ en Amérique.
Elle participe à l'organisation du Council pour la création d'une association internationale de psychothérapie de groupe, depuis 1950, puis co-fonde l'Association Internationale de Psychothérapie de groupe (IAGP). Première secrétaire générale, puis vice-présidente, et depuis 2003 "archiviste honoraire".
En 1964, elle organise le "Premier Congrès International de Psychodrame" à la Faculté de Médecine de Paris, avec comme président Paul Sivadon et comme président d'honneur Moreno.
Elle devient à la fois Professeur d'Université (titulaire de chaire et s'occupant d'un laboratoire de recherches), group-analyste et thérapeute de groupe, et aussi consultant pour les Nations Unies.
Dans les années 1970, elle commence à s'intéresser aux méthodes complémentaires de soins aux malades atteints de cancer et d'aide psychologique aux malades et à leurs familles.
En 1985, elle publie "Vouloir guérir" et commence à aider des malades atteints de cancer en phase terminale, dont certains vivent encore. Elle participe à la "Consultation Nationale sur le cancer".
Professeur émérite de l'Université de Nice où elle dirigeait depuis 1967 les recherches du laboratoire de psychologie sociale et psychologie clinique, elle anime depuis des séminaires et des formations à travers le monde dans les cinq continents.
En 2002, elle participe au nouvel "Institut La Source" (Paris, Lausanne, Bruxelles, Sherbrooke au Québec) et elle y enseigne le psychodrame en groupe de longue durée, sous sa propre responsabilité comme formateur international TEP.
Par ailleurs, elle avait créé avec Armelle Thomas Benesse l'École Française de Psychodrame, (administrée par l'I.F.E.P., Paris) Elle continue l'enseignement et le perfectionnement au psychodrame et aux méthodes de groupe.
En 2002, son livre « Aïe mes aïeux ! » (1998) devient un best-seller.
En 2004, elle enseigne le transgénérationnel en Australie, Argentine, Suède et Portugal.
En 2006, elle diminue ses voyages, cesse d'enseigner à l'Université.
Source: Wikipédia
Éditeur: La Méridienne Desclée de Brouwer - Février 1998
*** Résumé ____________________________________________________
Anne Ancelin Schützenberger livre dans cet ouvrage, à travers son analyse clinique et sa pratique professionnelle de près d'une vingtaine d'années, une "thérapie transgénérationnelle psychogénéalogique contextuelle".
En langage courant, ceci signifie que nous sommes un maillon dans la chaîne des générations et que nous avons parfois, curieusement, à "payer les dettes" du passé de nos aïeux.
C'est une sorte de "loyauté invisible" qui nous pousse à répéter, que nous le voulions ou non, que nous le sachions ou pas, des situations agréables ou des événements douloureux.
Nous sommes moins libres que nous le croyons, mais nous avons la possibilité de reconquérir notre liberté et de sortir du destin répétitif de notre histoire, en comprenant les liens complexes qui se sont tissés dans notre famille.
Ce livre passionnant et truffé d'exemples s'inscrit parmi les toutes récentes recherches en psychothérapie intégrative.
Il met particulièrement en évidence les liens transgénérationnels, le syndrome d'anniversaire, le non-dit-secret et sa transformation en un "impensé dévastateur".
*** Extraits ____________________________________________________
"Notre vie est un roman. Vous, moi, nous vivons prisonniers d'une invisible toile d'araignée dont nous sommes aussi l'un des maîtres d'oeuvre. Si nous apprenions à (...) voir ces répétitions et ces coïncidences, l'existence de chacun deviendrait plus claire, plus sensible à ce que nous sommes, à ce que nous devrions être."
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"Les non-dits pathogènes ne sont pas néfastes tellement parce qu'ils maintiennent l'enfant dans différentes ignorances, que parce qu'ils traduisent l'insurmontable angoisse des parents touchant à ce qu'ils cachent."
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"Chacun d'entre nous a un roman familial, et chaque famille a des histoires qu'on raconte, qu'on répète, qu'on redit, une histoire mythique, une saga - et des secrets."
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"Il y a une "comptabilité familiale implicite". Il ne s'agit pas seulement d'argent. [...] Mais il y a des injustices subies qui font mal. Je le vois assez souvent dans des déclenchements de cancer liés au stress et au ressentiment - parmi d'autres facteurs.
Les gens n'arrivent pas à pardonner l'injustice subie. C'est lié à cette comptabilité si complexe du "grand livre des comptes" de la famille, de "ce qui vous est dû" et de "ce qu'on doit" aux autres pour la balance des comptes, pour "solde de tout compte".
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"Je me suis occupée, depuis près d'une vingtaine d'années, d'accompagner des gens gravement malades, en phase terminale de cancer, et les aider à mieux vivre. J'ai découvert, à mon grand étonnement, des répétitions familiales dans la lignée de ces personnes, souffrant de maladies graves (et non génétiquement héréditaires).
Tout se passe comme si quelque chose pointe et se transmet du grand-père au petit-fils ou à la petite fille. Tout au moins, on pourrait dire que tout se passe comme si quelque chose qui ne peut être oublié se transmettait au fil des générations, comme si on ne pouvait pas oublier un événement de vie - comme si on ne pouvait ni l'oublier ni en parler -, mais le transmettre, sans le dire."
*** Critique _____________________________________________________
Excellent ouvrage, qui nous permet de découvrir ou d'approfondir ce qu'est la psychogénéalogie et les liens que nous entretenons sur plusieurs générations au travers de "loyautés familiales".
Etayé de nombreux cas cliniques passionnants, cet ouvrage est accessible aussi bien aux professionnels qu'aux amateurs de psychogénéalogie.
Un ouvrage passionnant et de référence dans la profession.
Véritable best-seller. Un livre incontournable à lire absolument.
A venir
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- Le site de l'auteur : anneschutzenberger.com